Solenne Guyot

Solenne Guyot

diplômée en 2021

 

  • PARCOURS

Après avoir validé une Licence Humanités en 2019, j’ai continué mon parcours pluridisicplinaire en intégrant le Master d’Études Médiévales Interdisciplinaires que j’ai suivi en parallèle d’un Master de Littérature Française, Générale et Comparée. Un rythme effréné pendant deux ans, mais extrêmement stimulant intellectuellement !

 

  • MON EXPÉRIENCE DU MEMI

Les + :

Les étudiant.e.s du MEMI ont la chance de pouvoir sélectionner des cours satisfaisant leur curiosité et leur centres d’intérêts parmi un si grand catalogue qu’iels peuvent composer leur formation quasiment sur mesure. Personnellement, j’ai orienté mon parcours dans une seule direction, celle de la Scandinavie, en suivant des cours de norvégien, de norrois, de littérature et de civilisation scandinaves. Grâce à l’Eucor et à Epicur — des programmes permettant d’intégrer des séminaires proposés par des universités partenaires ­— j'ai pu m’inscrire à des cours donnés au format numérique en Allemagne et en Suisse. Grâce à cette ouverture à l’international j’ai découvert d’autres méthodes d’enseignement et j’ai pu faire des travaux de groupe avec des étudiant.e.s issus de différents pays tout en améliorant mes compétences linguistiques en anglais et en allemand !

La promotion 2019–2021 a malheureusement passé presque trois semestres sans mettre les pieds à l’université. Il faut reconnaître que l’équipe pédagogique a été bienveillante et a fait de son mieux pour nous aider et pour nous soutenir dans nos différents projets malgré le contexte difficile.

Un stage est obligatoire pour valider le MEMI ce qui n’est pas nécessairement le cas dans tous les masters recherche : c’est une belle opportunité à saisir pour faire ses premiers pas dans le monde du travail et se rendre compte de la réalité d’un domaine dans lequel on s’imaginerait évoluer ! J’ai effectué le mien au sein d’un centre de recherche norvégien spécialisé dans l’auteur que j’étudiais dans mon mémoire, une expérience qui, hélas, s’est déroulée à distance mais qui a été un véritable atout dans mon parcours professionnel et universitaire.

 

Les - :

Ce qui fait la force et la particularité du master provoque également sa faiblesse. Puisque chacun.e peut choisir parmi un grand catalogue de cours, les étudiant.e.s ne voient leurs camarades de promotion que rarement, lors des séminaires interdisciplinaires, puisqu’au quotidien le groupe est éclaté au sein d’une grande variété de cours. Toutefois cela n’empêche pas une bonne cohésion, notamment grâce aux réseaux sociaux.

Il ne faudrait pas croire que si l’on vient, par exemple, d’une licence de lettres, il sera possible de devenir un.e spécialiste de l’archéologie grâce au master. En général, les étudiant.e.s font leur mémoire dans la discipline d’où iels sont issus. La possibilité de prendre des cours relevant d’autres champs académiques est à comprendre comme un moyen de compléter une formation déjà acquise et de créer des passerelles entre son domaine de prédilection et d’autres disciplines « annexes ».

            En outre, il faut avoir conscience que le MEMI est un master recherche. Si l’on ne veut pas s’orienter dans le monde de la recherche et/ou de l’enseignement (doctorat, préparation du CAPES ou de l’AGREG…), il faudra peut-être compléter ce master, qui apporte de nombreuses connaissances thématiques, par une autre formation plus professionnalisante par la suite (pour préparer les concours de la fonction publique dans l’optique de travailler en bibliothèque ou dans le patrimoine, pour travailler dans la médiation culturelle…). Ce n’est pas tant un aspect négatif en lui-même, il faut simplement le savoir en amont pour réfléchir à la place qu’aura le master dans son parcours.

 

  • SUJET DE MÉMOIRE

            Dirigé par M. Thomas Mohnike, mon mémoire de master est une étude comparative de trois pièces norvégiennes écrites au XIXe siècle dont le cadre spatio-temporel se situe dans le royaume norvégien médiéval. Alors que l’auteur Henrik Ibsen (1828–1906) est très connu à travers le monde entier pour ses drames réalistes et psychologiques, en revanche, sa production de pièces médiévalistes a été délaissée par la postérité. J’avais à cœur de me pencher sur cette partie de l’œuvre ibsénienne souvent délaissée, à tort. Le maniement des sources médiévales à des fins politiques et nationalistes ainsi que le recours au passé médiéval pour analyser des épreuves personnelles vécues par le dramaturge sont autant d’éléments particulièrement dignes d’intérêt.

 

  • APRÈS LE MEMI

Après avoir validé le master en juin 2021, j'ai obtenu un contrat doctoral et commencerai mon doctorat en littérature norvégienne en septembre à Strasbourg et en co-tutelle avec le Centre d’études ibséniennes de l’Université d’Oslo au sein duquel j’avais fait mon stage ! Je continuerai donc à travailler sur Ibsen et le médiévalisme mais en allant beaucoup plus loin que ce que j’avais réalisé dans mon mémoire, notamment en m’intéressant à la référence médiévale dans toute l’œuvre de l’auteur norvégien et plus seulement dans ses pièces historiques.